La moitié des salariés demeurent en situation de détresse psychologique, au bout d’un an de crise. Pire : selon le dernier baromètre d’Empreinte Humaine, les cas de dépression ont “explosé” ces derniers mois. Cette détresse concerne surtout ceux qui travaillent à distance. En raison, notamment, d’un télétravail encore trop “gris”, c’est-à-dire non encadré.
Cette difficulté à déconnecter provient en partie du “télétravail gris”. Un télétravail non encadré, “pas forcément illégal, mais pas assez clair”, qui continue de prédominer. En dépit de la signature d’un accord national interprofessionnel. “Les salariés ne savent pas s’ils peuvent faire telle ou telle chose, et n’osent pas en parler. Il peut s’agir, par exemple, de prendre ou non une pause pendant une heure pour partir récupérer son enfant à l’école. Il peut aussi s’agir de leur droit à la déconnexion”, décrit Christophe Nguyen, psychologue du travail et président du cabinet.